La Huppe fasciée
Upupa epops
Depuis 2007, la Huppe fasciée fait l’objet d’un programme de conservation lancé par le GOBE, ainsi que d’un suivi détaillé dans les vignobles du Nord vaudois.
Disparue de la région dès le milieu du XXème siècle, l’espèce est revenue naturellement nicher en 2008 avec une première tentative de nidification, hélas avortée.
Il a ensuite fallu attendre 2011 pour voir une première nidification réussie.
Depuis, l’espèce s’est reproduite presque chaque année dans la région, toujours inféodée aux vignobles qui constituent son habitat de prédilection.
Elle a notamment été favorisée par l’amélioration des pratiques viticoles, comme l’enherbement des vignes et leur fauche alternée. Ces pratiques étaient peu communes il y a encore quelques années et se sont progressivement généralisées.
Le couple est bagué à droite, N° 764692 et 764696. L’individu 764692 a une longue plume sans tache en fin de huppe.
Environ 100 nichoirs visant à favoriser la nidification de l’espèce ont été installés, sur des arbres, dans des cabanons de vigne, dans des murs en pierres sèches et finalement dans des composts artificiels.
Plusieurs mesures d’amélioration de l’habitat de la huppe ont également été mises en place :
- plantation d’arbres fruitiers
- haies et saules têtards
- création de murgiers
Pour finir, les vignerons ont été sensibilisés à poser correctement les filets de protection du raisin afin d’éviter qu’ils puissent piéger des huppes avant leur départ en migration.
 Construction d'un nichoir |  Intégration réussie |  Nichoir compost |
Intégration dans un mur de pierres sèches.
Les jeunes huppes sont baguées et mesurées dans le cadre d’une étude effectuée en collaboration avec la Station ornithologique suisse de Sempach.
Nichée de Huppes
Couple de Huppe fasciée baguée H136839 et H135837.
La reprise de bagues des adultes est ensuite réalisée par photographie, sans recapture des oiseaux, et apporte de précieux renseignements sur la provenance des oiseaux ou leur âge. Seul un photographe agréé réalise ces suivis au moment où l’espèce est la moins sensible aux dérangements, en fin de période de reproduction, et avec d’importantes précautions (photographe équipé intégralement en habits de camouflage, distance suffisante du nid, appareil enveloppé dans une cage silencieuse, etc.).
Aidez-nous à protéger les huppes ! Si vous faites de la photographie animalière, évitez de photographier l’espèce durant la période de reproduction car il s’agit d’un oiseau très sensible aux dérangements. Une photographie trop près du nid peut faire abandonner la nichée. De plus, si elle est dérangée durant sa recherche de nourriture, le rythme de nourrissage des jeunes diminue ce qui péjore le succès de reproduction. Merci d’avance !
